Cet atelier, dont l’inclusion était au centre de l’état d’esprit, a été décomposé en plusieurs sous-thèmes, et l’assemblage final a permis de dégager quelques pistes relatives à la question posée.
Nous avons commencé par définir ce que pouvait être un bien commun et les différentes façons d’agir à son profit, puis c’est par les biais relatifs aux freins individuels que nous avons continué, jusqu’à définir en dernière partie les voies de la socialisation.
Qu’est-ce qu’un bien commun ?
Sur la première partie de la question, la définition d’un bien commun recouvre plusieurs caractéristiques, parmi lesquelles on peut trouver :
- La notion de patrimoine, que celui-ci soit immatériel (par exemple culturel) ou matériel
- Un élément qui peut être essentiel à la vie, bien que cela ne soit pas une condition obligatoire dans la définition d’un bien commun
- Un concept dont on hérite et qui est à protéger, la notion de transmission étant ici évoquée et cela rejoint la première notion de patrimoine
- Potentiellement non-appropriable, il ne peut donc servir à titre uniquement individuel, il ne peut en être fait commerce, au sens traditionnel du terme et il ne peut être « financiarisé »
Les freins individuels
Quant aux freins et blocages potentiels que l’on se construit durant un parcours de vie, on retiendra les pistes suivantes :
- La peur du jugement, de « mal faire », et donc même si ce frein peut être considéré comme individuel, il est bien lié à la perception que les autres pourront avoir de ses propres actions
- Les compétences et surtout comment découvrir ses compétences et orienter leur développement vers celles qui pourront être utiles aux objectifs que l’on se fixe (tout cela étant lié également à des interactions avec son environnement immédiat, qui peut nous conditionner dans un sens positif – par exemple avec un mentor – mais également de manière négative justement par la création de freins)
- Disposer de moyens, le temps en étant un non négligeable, même si cela recouvre la gestion de priorités (que ce soit des arbitrages financiers, ou de temps minimum disponible).
- La question du sens ou de l’usage que l’on fera du bien commun est importante, puisque c’est un élément majeur de motivation et donc de dépassement de ses appréhensions
Socialiser !
En dernière partie de réflexion, le groupe s’est orienté vers les différentes possibilités permettant de favoriser la socialisation :
- L’accès à l’information et l’accompagnement dans la découverte
- La création d’un sentiment d’appartenance (qui n’exclus pas, l’équilibre n’étant sans doute pas toujours simple à trouver puisque par essence la création d’une communauté peut conduire à une perception d’exclusion par ceux qui n’en sont pas membres), orienté vers un objectif commun (qui doit être porteur de sens, comme nous avons déjà pu le voir dans le cadre du sous-thème précédent)
- Un focus particulier a été fait sur la qualité de « l’accueil » au sens de l’intégration au sein d’un collectif, tout comme la bienveillance et l’empathie, pour justement lever les freins relatifs à la crainte (voire anxiété) du jugement et à l’acquisition de compétences (parfois de celles dont on n’a pas initialement connaissance)
Les groupes ont eu l’occasion de résumer en 3 mots les débats qui se sont déroulés au cours de l’après-midi : Ouverture (d’esprit, culturelle), Inclusion (de tous ceux qui se retrouvent dans les objectifs de développement/sauvegarde du bien commun) et Transmission (lié au savoir).
Et pour la suite…
Sans être rentré trop dans le détail de solutions au cours de ces sessions (dont ce n’était pas l’objectif premier), cette dernière partie permet néanmoins d’orienter nos futures réflexions autour des points suivants :
- La pédagogie, notion qui va répondre en particulier à l’accessibilité et l’accompagnement nécessaire en phase de découverte, puis également aider à débloquer les freins évoqués
- Le partage, au sens communautaire et inclusif du terme (pour l’organiser, le structurer et mettre à disposition les moyens de ce partage), mais ouvert à l’extérieur de la communauté, ce qui permet à celle-ci d’être pleinement partie prenante au sein de son environnement (elle s’en inspirera et l’inspirera en retour)
- La reconnaissance de compétences (et comment les valoriser, lorsque l’on apprend en faisant ?), individuelles et collectives, utilisées au profit du bien commun et du sens collectif que l’on donnera aux objectifs à atteindre